
Si une justicière veut obtenir l'aide d'un malfrat, elle doit être prête à quelques concessions.
Gameplay
Il ne sert à rien de se mentir. Il s'agit d'un Visual Novel : le gameplay est donc tout ce qu'il y a de plus minimaliste. Il suffit de cliquer avec sa souris pour faire progresser l'histoire et les dialogues. Le reste n'est rien de plus que de la lecture.
Il faudra cependant à certains moments de l'histoire effectuer des choix qui décideront de l'orientation que prendra le scénario. Il y a un total de quatre routes que le joueur est susceptible d'emprunter et contrairement à d'autres jeux, elles sont toutes accessibles dès le début. Parmi ces routes, 3 finissent d'une manière assez désagréable et c'est difficile à éviter.
Pour le reste, c'est tout ce qu'il y a de plus classique. Finir une des routes vous permettra de débloquer des menus supplémentaires afin de visualiser les images (CG) que vous aurez débloqués, de réécouter les musiques du jeu ou de prendre un raccourci jusqu'à un chapitre précis de l'histoire. Inutile de préciser que seuls les chapitres déjà parcourus sont accessibles.
Graphisme

Pour terminer, il convient d'évoquer les CGs (Computer Graphics : il s'agit des images illustrant une scène spécifique et n'utilisant pas le schéma classique personnage + décor), ils offrent une excellente qualité : ils sont dynamiques et de très bonne facture. Même s'ils sont plus présents vers la fin du jeu (ce qui s'explique facilement quand on prend en compte les événements qui s'y déroulent).
Bande son
C'est une norme mais il convient quand même de le préciser. Le doublage est de très haute qualité et une oreille attentive saura reconnaître certains doubleurs talentueux. Citons en vrac :
- Koorogi Satomi : Okazaki Ushio dans CLANNAD, May dans Guilty Gear et également Togepi (oui, le Pokémon).
- Hitomi : Primura dans SHUFFLE ! et Akiha dans MELTY BLOOD.
- Fukuyama Jun : Ayasegawa Yumichika dans Bleach, Kishitani Shinra dans DURARARA, Kimihiro Watanuki dans xxxHolic. Oh, et il semblerait qu'il ait été le doubleur d'un certain Lelouch, dans Code Geass.

On pourrait craindre que de telles œuvres soient peu adaptées au jeu. Il n'en est rien. Chaque musique correspond parfaitement à la scène dans laquelle elle est jouée et rendra cette dernière encore plus épique ou tragique selon le cas. A titre personnel, je trouve que la plus réussie est la Marche Slave de Tchaikovsky. Il s'agit du thème d'Azai Gonzou et cette musique rend le personnage plus menaçant qu'il ne l'est déjà !
Scénario
Malgré ce qu'on pourrait croire, le scenario de G-Senjou no Maou est très inégal. Il se construit autour d'une route principale (celle de Haru) et à un certain moment, un choix vous permettra de vous engager sur la route d'une des trois autres héroïnes (Tsubaki, Kanon et Mizuha).

Malgré tout, l'histoire vaut le détour. Ne serait-ce que pour la route principale qui ne manquera pas de vous surprendre avec ses nombreuses interrogations et rebondissements et pour l'humour habilement distillé au cours de l'aventure. Au total, il ne vous faudra pas moins d'une trentaine d'heure pour venir à bout de ce jeu. Et de Maou.

Avec sa bande son irréprochable et ses rebondissements scénaristiques, il s'agit d'un jeu qui pourra vous marquer. Pas comme le meilleur Visual Novel qui soit, mais tout simplement comme une expérience agréable et différente de ce à quoi vous étiez habitué.